mercredi, mai 02, 2007

même genre d'histoire que le fils prodigue...

Depuis qu'il était enfant, Max avait un rêve : il voulait visiter l'Afrique pour voir des animaux comme des lions ou des girafes en chair et en os.
Mais Max remettait toujours ce rêve à plus tard. C'est que Max habitait avec sa vieille maman qui avait bien besoin de lui. Sa mère était en chaise roulante et ne pouvait pas s'habiller et se laver toute seule.
Max ne se sentait pas capable de l'abandonner, même seulement pour quelques semaines, pour partir en voyage.

Max avait une soeur qui s'appelait Julie. Julie était partie de la maison le jour où leur maman était tombée malade. Elle trouvait trop déprimant de s'occuper de sa mère. Elle voulait vivre sa vie !

Depuis son départ, il y a deux ans, Julie en avait profité pour faire le tour du monde. À Noël dernier, elle avait envoyé à Max une carte postale avec trois gros lions.
Depuis qu'elle était partie, Julie avait écrit à peine quatre ou cinq fois. Et les dernières nouvelles remontaient à plusieurs mois déjà.
Tout semblait indiquer qu'elle se souciait bien peu de sa mère et de son frère.
Tous les voisins connaissaient l'histoire de Julie. On trouvait bien épouvantable qu'elle abandonne ainsi sa famille.
Certainement, ils devaient lui en vouloir beaucoup.

Un jour, la nouvelle se répandit dans le quartier que Julie, ruinée de son dernier voyage, était de retour dans le coin.

Tous les voisins se demandaient bien si la méchante fille allait oser demander de l'aide à cette famille qu'elle avait abandonnée sans remord. Tous espéraient que la porte se fermerait devant cette vilaine ingrate, vengeant ainsi ce bon garçon et cette pauvre mère malade.

Oui, c'était bien vrai, Julie était revenue. Mais, elle flânait dans le quartier sans oser frapper chez elle. Elle avait honte d'elle-même et redoutait la colère de Max et le rejet de sa mère. Allaient-ils la recevoir ? Allaient-ils la repousser ?

Un soir, la faim fut trop forte. Julie n'avait rien mangé depuis plusieurs jours. L'odeur des bons petits plats qui mijotaient pour le souper se répandait par les fenêtres des demeures du quartier. Elle se dirigea tranquillement vers la maison où habitait sa mère et son frère.

L'effluve d'un bon bouilli de légumes lui fit perdre ses dernières hésitations. Elle s'approcha discrètement de la fenêtre de la cuisine pour voir si elle ne pourrait pas dérober quelques aliments sans être aperçue. Ce qu'elle vit alors la toucha comme une flèche en plein coeur.
Son frère et sa mère étaient à la table. A la place de Julie, le couvert était mis.

Quelle bel exemple de grâce et de pardon... Que Dieu nous donne ses mêmes sentiments à travers les situations difficiles de la vie.

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