samedi, novembre 24, 2007

Pour maîtriser la peur...

Voilà un texte que j'ai bien aimé car il est arrivé à point dans ma vie.
Je vous explique.

Cette année, à l'église j'ai eu la responsabilité de m'occuper de la mise en scène de la pièce de théâtre de Noël pour le spectacle du 16 décembre prochain. Au début ce devait être quelqu'un d'autre qui s'en occupe mais finalement à cause de contre-temps et bien j'ai eu la joie que ce soit moi qui s'en charge.
Oui, il est vrai que j'ai déjà fait cela metteure en scène et actrice mais ça fait quand même un bout de temps et j'avais la trouille et je suis rouillé... mais c'est quand on est faible qu'on est fort. Alors j'ai entrepris ce projet avec la grâce de Dieu seule car sans lui on ne peut rien faire et avec lui on peut faire des exploits.
Je prie que le Seigneur touche beaucoup de coeurs à travers cette pièce...


Avez-vous déjà essayé de peindre le rebord
d'un toit? Vous arrivez au milieu de votre échelle
double. Vous êtes déjà à plus de cinq mètres de hauteur
et vous commencez à vous demander si l'échelle
est solide, si elle bien calée,
si elle va supporter votre poids.

Vous vous arrêtez,
vous vous plaquez contre
elle sans regarder ni en haut ni en bas.
Votre jambe gauche se prend
d'un tremblement irrépressible.

Au bout d'un moment, vous arrivez à vaincre
un barreau puis vous vous hissez jusqu'au suivant.
Enfin arrivé en haut, vous voilà
en face d'un nouveau problème:
Comment détacher une main
pour manoeuvrer le pinceau?

Vous finissez par y arriver et, tendu comme la
corde d'un arc, vous vous mettez à l'ouvrage.
Le ciel est bleu, le soleil brille; le bois a soif
et prend bien la peinture. Vous vous mettez à
siffloter, vos pensées galopent,
vous faites du beau travail
et vous oubliez la hauteur.

Vous venez d'apprendre quelque chose de
primordial: Quel que soit le niveau des
responsabilités que l'on prend, on a peur,
et même très peur, jusqu'à ce qu'on
se mette au travail.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Quel bon texte! Ça m'a rappelé cet été quand je peinturais des balançoires pour enfants. C'était très haut et j'avais un peu peur...! Et j'aime tellement la fin de ce texte car c'est très véridique. On voit ça venir, on voit ça comme une montagne et on commence à stresser. Mais au fond, il suffit de se mettre à la tâche et tranquillement, on finit par accomplir la chose sans que ce soit si pire que ça!