Nous avons une série sur les 10 commandements à l'église cet été.... les gens apprécient beaucoup car ça clarifie des choses incomprises.(d'ailleurs je vous laisse l'adresse de notre site: www.eebsth.com Vous pourrez écouter les prêches sur internet). Dimanche dernier, nous étions au commandement "tu ne voleras pas" et notre pasteur a cité cet homme Basile Le Grand. (incroyable, j'ai habité dans la ville de St-Basile-Le-Grand et je ne connaissais rien du tout de cet homme !!) J'ai trouvé cela bien intéressant. Cela nous amène à réfléchir, comme j'imagine ces gens qui ont entendus ce disours dans les années 370.
« Quel tort fais-je – direz-vous – de garder ce qui est à moi? Comment à vous? Où l’avez-vous pris? D’où l’avez-vous apporté dans ce monde? C’est comme si quelqu’un s’étant emparé d’une place dans les spectacles publics, voulait empêcher les autres d’entrer, et jouir seul, comme lui étant propre, d’un plaisir qui doit être commun. Tels sont les riches.
Des biens qui sont communs, ils les regardent comme leur étant propres, parce qu’ils s’en sont emparés les premiers. Que si chacun, après avoir pris sur ses richesses de quoi satisfaire ses besoins personnels, abandonnait son superflu à celui qui manque du nécessaire, il n’y aurait ni riche ni pauvre. Vous qui engloutissez tout dans le gouffre d’une insatiable avarice, vous croyez ne faire tort à personne, lorsque vous privez du nécessaire tant de misérables. Quel est l’homme injustement avide? N’est-ce point celui qui n’est pas satisfait lorsqu’il a suffisamment? Quel est le voleur public? N’est-ce pas celui qui prend pour lui seul ce qui est à chacun?
N’es-tu pas un homme injustement avide, un voleur public, toi qui t’appropries seul ce que tu as reçu pour le dispenser aux autres? On appelle brigand celui qui dépouille les voyageurs habillés, mais celui qui ne revêt pas l’indigent nu, mérite-t-il un autre nom? Le pain que vous enfermez est à celui qui a faim; l’habit que vous tenez dans vos coffres est à celui qui est nu; la chaussure qui se gâte chez vous , est à celui qui n’en a pas; l’or que vous enfermez est à celui qui est dans le besoin. Aussi vous faites tort à tous ceux dont vous pourriez soulager l’indigence.
Voilà de beaux discours, dites-vous, mais l’or est plus beau… Que ne puis-je donc vous mettre sous les yeux tout la misère du pauvre, afin que vous sentiez de quels gémissements et de quelles larmes vous composez votre trésor!
1] Basile, Discours contre les Mauvais riches, traduit par Kermann, tirée du Précis d’histoire de l’Église par J.M. Nicole.
mercredi, août 13, 2008
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